Requête de Lilas, pas suffisamment motivée pour y aller seule, quand même.
Ton amie chômeuse a compris bien vite pourquoi son amie L. a souhaité être accompagnée à son cours de gymnastique aquatique. Entre 14H et 14H45 en pleine semaine, la piscine est un territoire hostile farouchement gardé par une armada de petites vieilles attifées de palmes et de charlottes sur la tête. Mon amie L. et moi n’étant pas ménopausées, nous étions les femmes à abattre, les regards foudroyants qui nous étaient lancés étaient sans équivoque.
En plus, nous avons eu l’outrecuidance d’être à l’heure, alors que (bien entendu), il convient d’arriver au moins 20 minutes avant le début du cours. Ton amie chômeuse s’est donc précipitée vers le bassin, mais mon amie L. m’a prévenue que si j’entrais dans l’eau avant de m’être douchée, j’allais me faire appeler Marcel(le).
Même douchées, nous avons eu beaucoup de mal à trouver notre place dans le groupe, accueillies par des « Ah non ! Vous allez plus loin ! On est déjà serrées comme des sardines ! » à chaque coin de la piscine. Au final, c’est le prof qui a eu pitié de nous et qui nous a placées au premier rang, ce qui n’a pas manqué de faire jaser dans les charlottes.
Ton amie chômeuse était d’excellente humeur : l’avantage d’avoir 50 ans de moins que tout le monde, c’est que (physiquement parlant), on passe pour Jessica Alba. J’étais excitée à l’idée de coller la pâtée aux vieilles, je n’attendais qu’un signe du prof pour me mettre à sauter dans tous les sens comme un jeune chien fou pendant qu’elles souffleraient dans l’effort. Raté.
Car justement, s’il y en avait un qui était ravi de nous avoir dans son cours, c’était le prof. Trop heureux de pouvoir enfin faire la démonstration de ses qualités sportives et pédagogiques, il ne nous a pas lâchées d’une tatane en plastique. « Plus vite ! Plus haut ! Plus dynamique ! On contracte les abdos pour maintenir l’équilibre ! » : pas exactement la sinécure que j’attendais.
À la fin du cours, ton amie chômeuse était rouge écarlate, ce qui a eu le mérite de me rendre sympathique aux yeux d’une dame portant un bonnet en relief : « Ce n’est pas si facile qu’on le dit, n’est-ce pas ? ».
L’aquagym : le premier pas vers mon intégration dans le monde des autres oisifs (les retraités). Ça sera dur, mais j’y arriverai.
J’en étais sûr, la jalousie féminine a encore frappé, quand on pourrait espérer que des retraitées soient bienveillantes…
Il y a des cours mixtes. Les retraités en moule-bite charlotte et gros bide c’est pas triste non plus et ils ne sont guère bienveillants non plus .Les bienveillants c’est comme les cons y’en a des jeunes , y’en a des vieux .
C’est ça, pas de jaloux. C’est comme les bébés. Y a aussi des bébés cons et pas bienveillants.
Au départ j’ai hésité entre l’Aquagym ou la natation mais en perfectionnement après un entraînement seule en piscine municipale, mais en lisant ton article, et bien j’ai bien fait de choisir la natation. Car il y a toutes générations confondus, qui sont plutôt cool !
C’est plus dynamique, en plus du jogging, c’est une occupation parmi tant d’autres, et surtout le sport est un antidépresseur, ça me calme, j’ai besoin plutôt quelque chose d’intense, alors je ne crois pas que l’aquagym ou l’aquacycling sont fait pour moi.
En plus me mélanger avec des mémères complexées, bonjour les dégâts !
On dit toujours plus ça devient vieux, plus ça retombe en enfance !